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Intervention de Christian Blanc

Réunion du 25 septembre 2008 à 10h30
Commission des affaires économiques

Christian Blanc, secrétaire d'état chargé du développement de la région capitale :

Le projet de Métrophérique a un double objectif : l'utilité publique, dans la mesure où il favorisera les transports de banlieue à banlieue, et l'optimisation des capacités de gestion de la RATP.

Je devrais donc sauter de joie devant le projet présenté par M. Mongin car, lorsque j'étais président de la RATP, j'ai initié Meteor, convaincu qu'une ligne transversale permettrait à la ligne A de ne pas exploser. Conscients des problèmes que posent les liaisons de banlieue à banlieue, nous avions même imaginé un périphérique en proche banlieue, dans le prolongement de Meteor, qui pourrait fonctionner 24 heures sur 24 – ligne que j'avais baptisée « Orbital ». Je devrais donc être satisfait.

Mais depuis, le Président de la République m'a confié une mission très ambitieuse sur le développement dans les prochaines décennies de la région capitale. L'enjeu est devenu celui de placer Paris, « ville monde », au sein d'une « région monde ». Les conséquences d'un tel projet, en matière de développement économique et de croissance, sont considérables.

Nous travaillons vite et silencieusement – je préfère, pour ma part, expliquer ce que nous avons fait lorsque nous avons atteint notre but. Au cours des derniers mois, j'ai ainsi reçu, de façon très confidentielle, un très grand nombre d'élus de la région parisienne. Le Paris du XIXe siècle a été construit en dix-neuf ans, et la région a mis neuf ans, au XXe siècle, pour être telle qu'elle est aujourd'hui : laissez-nous au moins neuf mois pour tenter l'élaborer une stratégie de développement ! Cela n'a pas été compris par la région qui va concrétiser son projet de SDRIF, dont je peux pourtant d'ores et déjà prévoir qu'il apparaîtra un peu court lorsque nous présenterons nos propres propositions.

Ne recommençons pas aujourd'hui la même erreur que lorsque, voilà quinze ans, nous n'avons pas réalisé notre projet : il ne faut pas faire ce qui aurait dû être fait il y a quinze ans sans tenir compte de ce qu'il faudra faire dans quinze ans !

À cet égard, un premier projet devrait aboutir cet automne. Déjà valable il y a vingt ans, il le sera plus encore dans dix ans : il s'agit du plateau de Saclay, sorte de Silicon Valley à la française. Le Président de la République se prononcera très prochainement sur ce point, et le Parlement, dont le rôle s'est considérablement accru, le validera. Un autre projet, au moins aussi important, sera prêt à la fin de l'année, comme je m'y suis engagé : il touche la région Nord de l'Île-de-France, qui s'étend de Paris à Roissy en s'élargissant au Val d'Oise et à la Seine-et-Marne. Il faut libérer ce territoire, qui est vraisemblablement l'un des moteurs économiques de la région et probablement l'un des plus puissants de France.

Dès le début de l'année prochaine, nous présenterons une esquisse générale de la région parisienne, comprenant un projet de schéma de transports. Celui-ci tiendra compte de tout ce qui a été dit ce matin, mais aussi du développement économique et social de la région.

Pour conclure, nous sommes favorables à l'article 13, qui évoque un « projet de rocade structurante par métro automatique », et nous espérons qu'il sera adopté par le Parlement.

Enfin, en matière de procédures, nous partageons le souci du Président de votre commission : celles-ci doivent être accélérées.

En matière de financements, nous manquons, au-delà de la définition des partenariats public-privé, de précisions. Or, nous aurons besoin de financements extérieurs aux financements traditionnels de l'État et des collectivités territoriales. Nous avons évalué à 33 milliards d'euros le montant des projets en cours, sachant qu'un seul de ces projets est structurant, celui de « Métrophérique ».

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