Je voterai pour ces amendements : ils vont dans le bon sens, celui d'une adaptation de l'audiovisuel à ceux qui souffrent de handicap, qu'ils soient malvoyants ou malentendants.
Les articles que nous examinons sont des articles de bonnes intentions. Cela ne saurait nous faire oublier le contexte dans lequel nous débattons : vous avez tout fait, dans les articles déjà votés, pour museler les présidents de France Télévisions, de Radio France et de l'AEF, puisqu'ils seront nommés et révoqués par le Président de la République ; et vous n'avez pas créé les conditions pour que ces trois organismes aient les moyens d'une politique.
Il est bien facile de proposer, dans l'article 29, des adaptations des fictions aux malvoyants ; il est bien facile de proposer, par amendement, d'étendre ces adaptations aux malentendants. Mais il faut prendre en compte ce qu'a rappelé M. Noël Mamère, à savoir les 450 millions auxquels s'ajoutent 135 autres millions de déficit, que vous ne compensez pas. Comment les producteurs et les diffuseurs pourront-ils alors répondre à l'attente, unanimement exprimée, semble-t-il sur les bancs de cette assemblée d'adapter leurs émissions pour les personnes handicapées ?
Excusez-moi de le redire, madame la ministre, mais c'est de la tartufferie !