Monsieur le président, nous vous avons entendu répéter comme une litanie ce qui a été dit tout à l'heure par Mme la ministre de la culture, à savoir le nombre d'amendements examinés et restant à examiner, le nombre de rappels au règlement et de quorums. Je vous rappelle que nous sommes entrés en résistance (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) face à un projet de loi complètement improvisé, qui n'est rien d'autre qu'un hold-up de la majorité et du Président de la République sur l'audiovisuel public.
Je souhaite poser à M. le rapporteur une question très simple. Ce matin, le Gouvernement a exigé du président de France Télévisions, M. de Carolis, qu'il décide de lui-même la suppression de la publicité sur France Télévisions, ce qu'il n'avait jamais demandé. Pour essayer de sortir de l'impasse où on voulait l'acculer, M. de Carolis a demandé un vote de son conseil d'administration. Pour sa part, Mme la ministre a estimé qu'un vote n'était pas nécessaire, s'agissant d'une simple affaire de gestion. C'est à se demander pourquoi nous sommes réunis depuis tant d'heures – à moins que ce ne soit simplement pour autoriser le Président de la République à nommer et révoquer les responsables de l'audiovisuel public. Franchement, il n'y a là rien de très glorieux pour la majorité et le Gouvernement !
Je voudrais interroger notre rapporteur qui, bien que membre du conseil d'administration de France Télévisions, était absent lors de la réunion où a eu lieu le vote que j'ai évoqué. Était-ce parce qu'il refusait de participer à l'exécution du président de France Télévisions et à la mise à mort de l'audiovisuel public…