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Intervention de Jérôme Bignon

Réunion du 6 avril 2009 à 16h00
Développement économique des outre-mer — Discussion après déclaration d'urgence d'un projet de loi adopté par le sénat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Bignon, suppléant M :

Mais il reste encore à faire, par exemple, pour la reconnaissance officielle des plantes médicinales outre-mer, la couverture de ces plantes par les compagnies d'assurance, la formation en botanique tropicale, la protection juridique des plantes endémiques et la mise en place de structures de recherche.

Je conclus en soulignant que nos populations attendent encore des avancées significatives, tout particulièrement sur des thèmes plus que jamais prioritaires au lendemain des événements que nous venons de vivre et sur lesquels les parlementaires d'outre-mer ont pris des engagements.

Tout d'abord, sur la question du logement, il faut parvenir à une bonne articulation entre la fin de la défiscalisation Girardin, l'introduction du « Scellier » adapté à l'outre-mer et la sanctuarisation de la LBU dans la loi au service de la politique publique du logement.

Il s'agit aussi de la valorisation des ressources énergétiques locales renouvelables, notamment, pour l'heure, la bagasse.

Il s'agit encore de la continuité territoriale, non seulement pour les personnes et pour les biens, mais aussi pour 1'image et pour le son par la réduction de leur coût de transmission en favorisant l'accès aux technologies de l'information et de la communication, dont nous savons qu'elles sont créatrices de richesses.

Quant à l'avenir de notre jeunesse, il exige une politique forte en sa faveur, une politique résolue et ambitieuse. Les moins de vingt-cinq ans représentent près de 40 % des populations locales ; ils ne sauraient représenter un poids puisque, bien au contraire, ils constituent un atout sur lequel il nous faut investir en priorité pour bâtir l'avenir à long terme. Cela implique notamment, pour le court terme, la mise en place d'une allocation d'autonomie « jeunes », sur la base de critères bien clairs, comme par exemple l'implication du jeune dans un parcours d'insertion et de formation. Cela implique aussi de fonder une partie des exonérations de charges sociales sur les besoins croissants de nos économies en jeunes cadres. Il faut nous réjouir, à cet égard, qu'il ait été possible, en commission des finances, de remonter un peu les niveaux salariaux bénéficiaires du système. Une nécessité a ainsi été prise en compte. Il importe de la conforter.

Nous attendons, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, des réponses aux attentes exprimées encore tout récemment par les populations ; je veux croire que notre volonté commune de faire avancer l'outre-mer, au travers de la présente loi comme de celle qui suivrait, nous conduise à faire valoir et à mettre en oeuvre ces priorités qui nous paraissent les conditions d'un vrai développement créateur de richesses, d'activités et d'emplois, un développement porteur de progrès et d'épanouissement.

L'outre-mer s'inquiète. L'outre-mer s'agite. L'outre-mer attend… mais, par-dessus tout, l'outre-mer espère ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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