En effet, et je pourrais continuer d'égrener ce chapelet d'avanies. En tout état de cause, si ces quatre dirigeants avaient une once de morale, ils démissionneraient, ne serait-ce que par respect pour les clients de leur banque.
S'agissant des centres financiers que l'on appelle pudiquement « non coopératifs », quand allons-nous enfin mettre de l'ordre dans nos relations avec Monaco, monsieur le ministre ? Je remarque par ailleurs que vous n'évoquez plus guère, ces derniers temps, le Liechtenstein, mais j'espère que vous serez bientôt en mesure de nous en dire plus. Dans ce domaine, la réglementation devrait être resserrée, afin de satisfaire aux demandes de la France et de l'OCDE. C'est une bonne chose, mais n'oublions pas l'attitude des États qui avaient obéi aux précédentes injonctions de l'OCDE : à peine étaient-ils rayés de la liste qu'ils recommençaient à pécher outrageusement. Je souhaiterais donc que vous nous indiquiez les mesures que vous envisagez de prendre avec l'OCDE pour que des sanctions soient prononcées en cas de renouvellement des écarts. Sinon, il s'agit d'engagements sans lendemain. On aura donné satisfaction à l'opinion publique, mais rien n'aura véritablement changé.
Quand nous avons reçu les Luxembourgeois il y a quelques jours, nous nous sommes bien rendu compte que Monaco nous rendait très vulnérables. Ah, si le général de Gaulle était là, il mettrait de l'ordre dans la maison ! (Sourires.) Hélas, vous êtes les fils et les filles infidèles de ce grand homme de notre histoire.