M. Novelli, secrétaire d'État chargé notamment du commerce et des petites et moyennes entreprises, nous expliquait, il y a deux jours, que le Gouvernement a parfaitement pris la mesure de la crise qui touche le secteur de l'industrie automobile, ce qui, en soi, pourrait être une bonne nouvelle. En témoignerait à ses yeux la tenue des états généraux de l'automobile, lesquels ont débouché sur plusieurs décisions visant, d'une part, la trésorerie des entreprises par la mise en place d'un fonds de garantie OSÉO et la réduction des délais de paiement, et, d'autre part, l'instauration d'une prime à la casse dont l'efficacité reste à prouver. Les chiffres donnés par Mme Lagarde hier vont dans le sens que j'indique. Les expériences conduites antérieurement sont en effet loin d'être convaincantes, comme l'ont souligné les différents rapports parlementaires produits sur cette question depuis 1997.
Rappelons d'ailleurs que le ministre de la relance lui-même, votre collègue M. Devedjian, a déclaré très franchement : « Ma crainte est que ce soit plus un effet d'aubaine qu'un effet d'entraînement. »