Contrairement à notre collègue Préel, je crois qu'un fonds d'intervention est un élément déterminant pour nous permettre de financer les réformes que nous souhaitons mener. Parce qu'autrement, soit on est dans du fonctionnement quotidien, soit on attend tout de la politique conventionnelle. Or nous savons tous que la politique conventionnelle a aujourd'hui atteint ses limites les plus extrêmes et que tant que nous ne nous doterons pas d'un outil financier approprié pour la restructuration de l'offre de soins, nous n'arriverons à rien. C'est pourquoi nous vous proposerons la création d'un fonds d'intervention, qui pourrait bénéficier, par exemple, des ressources aujourd'hui affectées à la CADES.
Par ailleurs, madame la ministre, je souhaiterais que vous nous expliquiez comment vous comptez réaliser l'une des promesses du Président de la République les plus récentes, à savoir passer de 7 à 10 % des dépenses de santé consacrées à la prévention ? Inutile de vous dire que nous approuvons totalement cet engagement. (« Oui ! » sur les bancs du groupe SRC.) Cependant, nous ne voyons pas bien comment vous ferez pour obtenir ces trois points, qui représentent tout de même entre 5 et 6 milliards d'euros.