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Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Réunion du 14 mai 2009 à 21h30
Modification du règlement de l'assemblée nationale — Article 95, amendement 37

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Monsieur le président, j'ignore quel article du règlement m'empêche de reprendre un amendement, mais je vous laisse le soin de m'en informer.

Je prie le président de mon groupe de m'en excuser, mais je voudrais, par cohérence, dire une chose que j'avais écrite à votre prédécesseur en tant que parlementaire, puis en tant que membre du bureau de l'Assemblée : il est réellement nécessaire de changer cette procédure – M. Goasguen l'a dit à l'instant.

Oui, monsieur Brard, c'est Philippe Séguin qui est à l'origine de cette organisation. J'étais assistant parlementaire à l'époque. Il a changé deux choses dans notre assemblée, et il serait temps d'en tirer les conséquences.

La première, c'est la session unique, théoriquement d'octobre à juin – en réalité du 15 septembre au 20 juillet. La raison en était que nous devions mieux contrôler le Gouvernement. En réalité, non seulement nous ne le contrôlons pas mieux, mais il légifère beaucoup plus, et 60 à 70 % de ce que nous votons n'est pas appliqué !

La deuxième chose, c'est le doublement des questions : nous devions ainsi mieux contrôler l'action du Gouvernement. La réalité est tout autre, comme l'a décrite M. Pancher. Pardonnez-moi d'essayer de défendre notre institution ! Comme je le disais hier soir, ce n'est pas la présence en commission qui pose problème, c'est l'image d'un hémicycle vide et la clownerie qui y règne parfois le mercredi. Tous les gens que nous invitons à ces séances de questions considèrent, lorsqu'ils en ressortent, que nous ne sommes pas des parlementaires sérieux, alors que nous travaillons tous sérieusement en ce moment, et souvent tard la nuit. Mais cela, on ne le voit jamais !

Monsieur le président, et je conclus rapidement, je souhaite vous faire une suggestion.

Il est normal que la politique ait ici droit de cité. Nous pourrions donc parfaitement tenir une séance de ce type par semaine. Mais, monsieur le président, une deuxième séance – télévisée elle aussi – ne pourrait-elle pas être consacrée au questionnement, même programmé, d'un ministre ? Cela répondrait au besoin de valorisation – et non de dévalorisation – du Parlement. Chacun pourrait ainsi mesurer que nous contrôlons l'action du Gouvernement et que nous ne nous contentons pas de « questions-réponses » préparées à l'avance, si prévisibles quelles finissent par nuire à la démocratie.

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