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Intervention de Hervé Mariton

Réunion du 8 janvier 2009 à 9h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2009 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Mme la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, le groupe UMP est défavorable au renvoi en commission, car le texte qui nous est proposé est utile.

Pour autant, le travail de la commission est-il épuisé ? Non, sans doute. Nous avons entendu, depuis le début de la matinée, des choses intéressantes. Notre collègue François de Rugy insiste sur l'ampleur des causes originales et sur la nécessité d'être attentif à la question financière : les initiatives prises en matière de politique économique ne doivent pas nous détourner de la recherche des solutions au problème initial, qui est la crise financière. Les travaux de la commission des finances doivent donc se poursuivre et elle doit être attentive à l'évolution de la situation financière de l'État. Les responsables de l'Agence France Trésor doivent venir expliquer devant la commission les modalités actuelles de suivi de la dette de l'État. Je trouve d'ailleurs sain que nos collègues allemands, au moment où ils s'apprêtent à donner une ampleur supplémentaire à leur plan de relance, ne renoncent pas à un suivi très attentif du niveau de dette de l'État.

Nous ne devons pas non plus relâcher notre vigilance, car il nous faut mesurer toujours le niveau de dépense, nous assurer que les mesures que nous prenons sont réversibles et garder présent à l'esprit, comme l'a rappelé hier le ministre des comptes publics, le fait qu'il faudra, une fois la crise résolue ou atténuée, revenir à une sage gestion des comptes publics. C'est indispensable à la durée de notre gestion ; c'est tout aussi indispensable si nous voulons être capables de faire face à une nouvelle crise. Si nous ne sommes pas assez sages, si nous ne sommes pas comptables de nos actes, comment pourrons-nous, après-demain, affronter la crise suivante ?

Les mesures de politique économique qui nous sont proposées sont bonnes. Le recours à l'investissement public constitue une bonne approche. Toutefois, je suis de ceux qui pensent qu'il vaut mieux multiplier les petites opérations que les très grandes : par exemple, l'accélération du programme de mise aux normes d'accessibilité des gares pour les handicapés aura un impact beaucoup plus rapide que le lancement de nouvelles dessertes TGV, car, comme le disent les responsables du système ferroviaire, il ne suffit pas de claquer des doigts pour construire des lignes.

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