Ce n'est pas ce que je dis : je dis que ce n'est pas suffisant pour relancer la consommation. Bien des catégories de Français ont besoin de la solidarité, à commencer par les exclus du monde du travail que nous devons remettre dans le circuit. Il n'en demeure pas moins que les smicards français, que les familles qui vivent avec une fois ou une fois et demie le SMIC sont dans l'incapacité de supporter les augmentations du prix de l'énergie ou des loyers. Pour eux, la crise est bien réelle, et ce n'est pas parce que nous sommes dans l'hémicycle que nous devons oublier ce que nous constatons dans nos circonscriptions : la machine est totalement grippée et les circuits traditionnels de distribution sont en train de s'écrouler.
Essayez donc d'être cohérents et d'avoir un plan qui marche sur ses deux jambes : même si le premier pas est celui de l'investissement, la relance par la demande doit suivre. Notre collègue François de Rugy vient de soulever cette question : elle ne mérite pas d'être balayée d'un revers de main, mais devrait faire l'objet d'un débat enrichissant.
Je voudrais mettre l'accent sur le plan d'investissement, puisque c'est tout ce qui reste. Depuis quinze ans, je copréside avec Adrien Zeller l'Institut de la décentralisation, qui est transpartisan et dont mon collègue Piron est le trésorier.