Il s'agit d'un point très important. En effet, cet amendement, retravaillé en commission des finances et présenté par le député-maire de Fort-de-France, rejoint la volonté du Gouvernement d'explorer toutes les pistes possibles et d'expérimenter des outils nouveaux pour répondre à l'angoisse extrêmement forte des jeunes, dont le taux de chômage – vous l'avez tous rappelé – atteint plus de 50 % dans vos départements. Cette mesure est une réponse au cri de la rue.
Par ailleurs, je tiens à souligner que le Gouvernement met en oeuvre d'autres dispositifs en faveur de l'emploi des jeunes, qui ne figurent pas dans ce projet de loi. Outre le plan national en cours de préparation, nous allons ainsi porter de 3 000 à 6 000 le nombre des jeunes en service militaire adapté, dont tout le monde reconnaît qu'il est un outil très important en faveur de l'emploi. L'ANT, qui va être transformée et modernisée, mettra également en oeuvre un programme destiné à proposer une formation qualifiante à 1 500 jeunes diplômés qui ne trouvent pas d'emploi. Enfin, j'ai signé, la semaine dernière, avec l'Association pour le droit à l'initiative économique, une convention destinée à soutenir 2 000 créateurs de micro-entreprises, en favorisant leur accès au micro-crédit et en leur offrant un accompagnement.
Avec la création du Fonds d'expérimentation pour la jeunesse, nous ouvrons une porte supplémentaire. Il nous faudra d'ailleurs examiner, dans le cadre du suivi de la loi, quelles sont celles de ses interventions qui auront produit le plus d'effets, afin d'amplifier son dimensionnement. Lorsque vous aurez voté, à l'unanimité je l'espère, cet amendement, on ne pourra pas dire que nous n'aurons pas fait notre travail, même si je comprends le souhait de l'opposition d'aller plus loin sur certains sujets. En tout cas, on ne pourra pas nous reprocher de ne pas avoir cherché à apporter de véritables réponses aux problèmes qui se posent.
Ce sujet sera au coeur des états généraux, mais il est aussi essentiel pour l'avenir de la jeunesse. Le Gouvernement ne se contentera donc pas de ce fonds. Il faudra aller plus loin et la mobilisation devra être plus massive. Didier Robert a parlé notamment d'un texte sur la cohésion sociale. Avec cette disposition, qui répond à une demande des parlementaires, nous faisons oeuvre de créativité et d'imagination. Je m'en réjouis et je remercie les députés qui ont élaboré cet amendement, auquel je donne un avis plus que favorable.