Il s'agit de lutter contre une certaine forme d'hypocrisie qui était déjà présente dans l'amendement précédent de M. Lazaro. Il y aura des dommages. Ce ne sera pas accidentel, c'est quasiment prévu. Ce n'est pas simplement un risque, c'est un danger.
Cela fait plusieurs années déjà que l'on détecte la présence d'OGM en France, et je vais rappeler quelques incidents. On en a détecté le 18 mai 2000 dans 600 hectares de colza Advanta Seeds, avec un taux inférieur à 1 %, en juin 2000, dans 4 800 hectares du maïs Golden Harvest, avec un taux allant jusqu'à 2 % et, en août 2000, dans 46 hectares de soja en Provence, avec un taux allant jusqu'à 1,5 %. Le 23 juillet 2001, l'AFSSA affirmait dans un avis que 41 % des lots de semences conventionnelles de maïs contrôlées contenaient des OGM. Cela a d'ailleurs fait l'objet de quelques articles dans la presse. Enfin, le 6 août 2002, la direction générale de l'alimentation annonçait que 109 des 447 échantillons de maïs importé comportaient des OGM.
On voit donc bien que, dès qu'il y aura massivement des OGM dans les champs français, ils se dissémineront partout et ce ne sera pas accidentel.