Depuis que ce débat a débuté, nous recevons des dizaines, des cinquantaines, des milliers de mails. Nous observons les réactions que suscite dans le pays cette idée que l'on qualifiera de controversée.
Certains revendiquent leur enracinement dans le modèle social français, et leur attachement à la pause dominicale qui permet le lien familial, le mieux vivre ensemble, le mieux vivre social. Sont-ils des archaïques par rapport à ceux qui considèrent que la société a changé et que tout est dans tout, qui aiment travailler à domicile sur leur ordinateur, ou faire leurs courses le week-end, faute de temps pendant la semaine parce qu'ils rentrent tard et que leurs horaires explosent ?
On peut concevoir que certains de nos concitoyens pensent que ce sera le mode de vie de nos enfants, de nos petits-enfants. D'après les centaines de messages que nous recevons et le débat qui a lieu dans le pays, il me semble pourtant que, pour l'instant, dans leur majorité, les gens souhaitent conserver ce temps de respiration.
Voilà pour les principes, mon cher collègue. Nous pouvons avoir sur eux des avis différents, mais il faut les respecter. Notre débat a beaucoup porté sur l'aspect technique, car nous avons essayé de clarifier ce texte compliqué ; mais chaque député, en tant qu'il représente la nation, est enraciné dans des valeurs, c'est-à-dire des choix de vie et des principes philosophiques. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)