J'approuve totalement les propos de M. Brottes, qui relèvent de la logique. À l'appui du sous-amendement de M. Grosdidier, je voudrais vous citer l'exemple de la société biotechnologique californienne Calgene. Celle-ci avait demandé l'homologation d'une tomate transgénique, baptisée Flavr Savr, qui était censée mûrir moins vite que les tomates ordinaires, et donc rester plus longtemps sur les étals. La Food and Drug Administration avait rendu un avis favorable. Or une étude effectuée par un laboratoire du Michigan avait démontré que, sur quarante rats, sept étaient morts de manière non expliquée au bout de deux semaines et qu'un nombre important de survivants avait développé des lésions à l'estomac. Heureusement, si l'on peut dire, Calgene a été rachetée par Monsanto, qui n'a pas commercialisé la tomate, mais pour des raisons qui obéissaient plus à une logique boursière qu'au principe de précaution.
Cet exemple démontre bien que M. Grosdidier a raison de demander qu'il soit procédé à l'évaluation des effets sur la santé ou l'environnement et que les résultats en soient communiqués.