J'aurais eu bien du mal à prendre position en connaissance de cause au sujet de la vidéoprotection, madame la ministre d'État, puisqu'il a fallu que j'écrive au préfet de police pour obtenir quelques maigres informations sur le plan de déploiement de la vidéoprotection à Paris. En effet, les parlementaires, s'ils ne sont pas élus locaux, ne sont pas informés sur cette question.
Nous avions eu, alors que vous occupiez la fonction de ministre de l'intérieur, une discussion au sujet du dispositif de vidéoprotection couvrant la pelouse de Reuilly, située dans ma circonscription et accueillant tous les ans la foire du Trône. Je rappelle que des événements tragiques y avaient conduit à la mort d'un très jeune policier en 2007. Cela montre qu'en dépit des caméras installées, les effectifs de police mis en place sont insuffisants pour assurer la sécurité face aux nombreuses bandes violentes présentes sur ce lieu festif. La vidéo ne remplacera jamais l'incarnation de l'autorité par une présence humaine.
S'il est fidèle à ses chers syllogismes, notre rapporteur ne peut qu'être favorable à notre amendement, qui propose que soit inscrit dans le code de l'éducation le fait que l'État assure la sécurité des élèves et du personnel des établissements d'enseignement primaire et secondaire aux abords de ces établissements : puisque vous êtes pour la sécurité des personnels et des élèves, monsieur Ciotti, vous ne pouvez qu'émettre un avis favorable à un amendement visant à assurer cette sécurité !