J'ai entendu l'inquiétude émanant des facultés de médecine et qui s'est exprimée sur tous les bancs de cette assemblée. Je vais essayer de la dissiper au moyen de l'amendement n° 305 .
Quel est l'objectif de l'article 12 ? C'est tout simple, et je crois que Jean-Yves Le Déaut partage mon sentiment : il s'agit de répondre au problème que pose l'organisation actuelle des UFR de médecine. En 1958, la loi Debré a créé ces UFR, qui fonctionnent très bien – Mme Marland-Militello l'a souligné – parce que nos meilleurs médecins sont aussi des enseignants et, souvent, de grands chercheurs. Nous avons donc des PU-PH, comme on les appelle, de très grande qualité. Cependant, dans le système actuel, comme ils sont affectés à la fois à un CHU et à l'université, ils cherchent en réalité très peu parce qu'ils n'en ont plus le temps. La plupart des grands professeurs de médecine sont absorbés par leurs activités de soins et d'enseignement ; ils n'ont plus le temps de s'inscrire dans une perspective de recherche. Le manque de cohérence entre les stratégies de recherche de nos universités et le fonctionnement des UFR de médecine – pourtant composantes de ces universités – se manifeste de façon alarmante.