Madame la ministre, je ne suis pas sûr que l'hôpital, en tant que tel, soit le mieux habilité à s'occuper de l'ensemble de la santé environnementale.
Deux questions très importantes sont implicitement posées dans cet amendement, sur lesquelles je vous demande de réfléchir : d'une part, l'impact de l'hôpital sur l'environnement et, d'autre part, l'impact de la crise environnementale, de la crise énergétique sur le fonctionnement de l'hôpital.
On nous dit qu'il y a suffisamment d'argent aujourd'hui pour investir dans l'hôpital public. Mais, si nous avions en tête la réalité des conséquences du Grenelle de l'environnement, si nous disposions d'études, qui n'existent pas, sur l'impact énergétique de l'hôpital, si nous prenions la mesure exacte de la gestion – j'allais dire « améliorée » – du rejet des déchets de l'hôpital public, déchets toxiques et médicaments, nous considérerions que l'hôpital mérite des soins plus attentifs, des budgets d'investissement beaucoup plus importants, pour prendre en compte les problèmes de santé environnementale ou simplement le rôle de l'hôpital dans le réchauffement climatique et les rejets de CO2.
Je remercie nos collègues du groupe GDR d'avoir posé cette question. Je constate qu'au moment où nous parlons d'un plan d'investissement pour l'hôpital, aucun de ces points n'est pris en compte.