On pourrait par exemple distinguer entre industrie et commerce. Or, pour l'instant, seule la difficulté de retrouver un emploi sur le territoire est prise en compte : ce n'est pas forcément judicieux.
Peut-être faudrait-il élargir le champ des CTP à cette autre dimension. Parfois, les seuls emplois industriels dans une région sont des sous-traitants automobiles. Tous les autres emplois relèvent du domaine touristique ou tertiaire et il n'y a pas un emploi industriel à 200 kilomètres à la ronde. Dans un tel cas de figure, les salariés de l'unique entreprise de la région ne seraient pas concernés par le CTP, bien qu'étant les premiers à en avoir besoin, dans le cadre d'une mutation d'emploi.
S'agissant des entreprises de plus de mille salariés, je partage le sentiment de notre collègue, il ne faut pas non plus leur donner une prime à la délocalisation d'emplois ! Vous en avez discuté tout à l'heure avec Jean-Pierre Brard et on en a parlé à la télévision, dans le secteur automobile, par exemple, les donneurs d'ordre que sont les grandes entreprises, comme Renault, proposent à leurs sous-traitants ou à leurs équipementiers de délocaliser les productions à l'étranger. Faut-il vraiment leur donner une prime à la délocalisation, autrement dit abonder dans le sens d'un comportement voyou ?