Monsieur le secrétaire d'État, vous venez de nous dire, une fois de plus, que le Gouvernement était très sensible au problème du pouvoir d'achat, et très actif. Il est vrai qu'il en parle beaucoup ! Il y a même une inflation de discours d'intention, mais, à y regarder de plus près, on constate qu'il y a un gouffre entre ces déclarations fracassantes et la réalité.
Je crois que le Gouvernement n'a aucunement conscience de la réalité que vivent des millions de Français qui souffrent, qui comptent chaque jour à l'euro près et qui trouvent votre discours insupportable. Vous aviez l'occasion de montrer concrètement que vous aviez compris la souffrance de nos concitoyens – et je ne pense pas seulement aux Français les plus défavorisés, car comme l'a fort bien dit M. Paul, désormais, les classes moyennes sont aussi concernées – en actant cette belle idée d'un Grenelle des salaires. Quand les idées sont bonnes, il ne faut pas hésiter à y recourir autant de fois que nécessaire !