Je souhaite citer la conclusion de L'Argent sans maître de Charles-Henri Filippi, que vous avez tous lu : « Arrivé à la victoire totale, le capitalisme moderne avait laissé croire à la pérennité d'une martingale de progrès qui n'aura peut-être été finalement qu'un improbable et fugitif moment de l'histoire ; à un monde où l'argent crée la croissance sans discerner de limites, et où l'enrichissement du petit nombre est rendu acceptable par la perspective du progrès pour tous. »
Or, monsieur le rapporteur, avec Virgin et ses grands groupes, l'enrichissement du petit nombre n'est pas aujourd'hui le progrès pour tous. C'est si vrai que si vous n'acceptez pas, que si nous n'acceptons pas collectivement d'étudier les modes de rémunérations, comme il vous est proposé de le faire avant l'article 1er, nous continuerons d'assister à l'enrichissement du petit nombre sans constater le progrès pour tous. Or, plus le monde est violent et plus la crise est grave, plus la culture doit prendre la parole.