Intervenant, certes, un peu tard dans ce débat, je souhaite cependant dire quelques mots.
Être riche, ce n'est pas un péché. Souvenons-nous que celui qui a fait la plus belle apologie du capital s'appelait Karl Marx. Il avait compris que c'est grâce au capital qu'on fait tourner l'économie moderne.
Cela étant, nous sommes aujourd'hui pris entre le dilemme économique et celui de la justice sociale. Il faut réconcilier les deux. Cela passe par la suppression de l'ISF, impôt imbécile qui fait fuir le capital. Les barèmes de l'IRPP ne font pas fuir les capitaux de la même manière, car il existe de nombreuses conventions fiscales qui empêchent la fraude sur la planète, notamment en Europe.
C'est la raison pour laquelle je suis, pour ma part, sensible aux arguments développés par René Couanau et Pierre Méhaignerie sur la nécessité, dans une période exceptionnelle, de demander un effort à tous. Nous devons saisir l'occasion de leurs amendements pour reposer la question de la fiscalité et de l'économie, en réconciliant l'une avec l'autre. Cela doit passer, lors de la prochaine loi de finances, par la remise en cause définitive de l'ISF.
Aujourd'hui, je serais enclin à apporter mon soutien à ces amendements tout en comprenant les arguments de Jean-François Copé, qui ne m'ont pas laissé indifférent, ainsi que ceux de Gilles Carrez sur les taux excessifs. En tout état de cause, il faut donner un signe au peuple car tout le monde souffre.