Cela aurait été la plus belle réponse à apporter aux Français qui s'inquiètent et à ceux qui manifestent aujourd'hui. Vous auriez pu, sans rien rogner de vos convictions, saisir cette occasion.
Certes, vous êtes favorables au bouclier fiscal – nous y sommes hostiles – ; vous êtes favorables à une baisse des impôts – nous y sommes hostiles – ; toutefois, dans cette période de crise – du jamais vu, selon les propres termes de M. Carrez –, nous pourrions dépasser nos différences et faire en sorte que les hommes courageux qui s'expriment sur d'autres bancs soient entendus et décider ensemble, maintenant, à défaut de supprimer le bouclier fiscal, de voter une contribution exceptionnelle touchant les plus riches. Ce serait la réponse de la représentation nationale à l'exigence de justice du pays.