Un dernier mot, monsieur le président, pour évoquer un point important à ce moment du débat.
Lorsque nous avons élaboré le plan de relance de 26 milliards d'euros, nous avons lancé la dynamique de l'investissement. Puis, le 18 février, nous avons engagé un plan en faveur du pouvoir d'achat de 2,6 milliards d'euros. À peine l'encre avait-elle séché que, la semaine d'après, les observateurs demandaient : « Qu'allez-vous donner cette semaine ? ».
La première caractéristique du métier politique, c'est l'aptitude au commandement. Cela signifie que, dans les moments difficiles, il faut tenir le cap donné. Quelles que soient les conséquences, nous devons assumer ce que nous croyons bon pour la France et pour les Français. C'est la raison pour laquelle j'invite mes collègues à repousser ces amendements, car je considère qu'ils compromettraient gravement l'équilibre budgétaire et fiscal consensuel, qui doit reposer sur la stabilité, la lisibilité et la capacité de s'inscrire dans la durée et dans l'avenir.
En conscience, là encore, j'affirme que sur ces sujets difficiles, il n'y a pas ceux qui ont toujours raison et ceux qui ont toujours tort. Nous voulons montrer aux Français que nous avons de la constance. Nous n'avons pas à rougir de notre modèle social et de tout ce que nous donnons aux plus modestes, car il est de notre responsabilité de le faire. C'est ainsi que nous surmonterons cette crise et que nous pourrons très vite parler d'avenir en remettant sur le chemin de la croissance un pays dont les atouts sont exceptionnels. (Vifs applaudissements sur de très nombreux bancs du groupe UMP.)