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Intervention de Bernard Deflesselles

Réunion du 8 avril 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — Position de la france sur l'adhésion de la turquie à l'union européenne

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Ma question s'adresse à M. le secrétaire d'État chargé des affaires européennes.

Du sommet entre l'Union européenne et les États-Unis, qui s'est tenu à Prague dimanche, l'opinion publique européenne a essentiellement retenu les prises de position du Président Obama : sa volonté d'oeuvrer en faveur de la paix et de la sécurité d'un monde sans armes nucléaires ou son rapprochement avec les Européens sur les moyens à employer pour lutter contre le réchauffement climatique, qui a ouvert une voie possible vers un accord sur le nouveau protocole de Kyoto.

Mais ce qui a le plus interpellé l'opinion publique française, c'est bien son plaidoyer en faveur de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Certes, cette position, avant tout tactique, est habituelle à l'administration américaine, mais il est à noter qu'elle a conduit le Président Sarkozy à répondre immédiatement. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe UMP.) En réaffirmant avec force son opposition à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne et en se prononçant pour un partenariat privilégié, le Président a rappelé sa position, qui est soutenue par une grande partie de nos partenaires européens et qui emporte l'immense adhésion de nos concitoyens.

Le parti socialiste s'est cru autorisé à dire, par la voix de M. Peillon, que cette position était irresponsable. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Libre au parti socialiste de se prononcer en faveur de l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne, mais comment oser qualifier d'irresponsable cette option retenue par le Président de la République ? Je souhaite d'ailleurs bien du plaisir à M. Peillon quand il aura à défendre ces positions dans le grand Sud-Est, où il a été parachuté pour les élections européennes – véritable «crève-coeur » selon ses propres termes.

Contrairement aux affirmations selon lesquelles notre pays s'alignerait sur les États-Unis, nous avons ici la preuve que la France conserve toute son indépendance d'esprit et de parole. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

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