Toutefois, cette allocation est versée aux conjoints survivant disposant d'un revenu inférieur à 750 euros par mois. Le seuil de pauvreté étant fixé à 788 euros, il est essentiel à nos yeux de relever le plafond de 750 à 788 euros ou de revaloriser l'allocation différentielle.
J'en viens à une autre question essentielle à nos yeux : le bénéfice de la campagne double pour les anciens combattants, dont M. Rochebloine vous entretiendra plus longuement. Par souci d'équité, il serait juste d'attribuer aux fonctionnaires et assimilés le bénéfice de campagne auquel ont droit les autres générations du feu, afin de prendre en compte le temps passé en Afrique du Nord. Or nous ne savons toujours rien de ce qu'on nomme le rapport Gal, du nom du haut fonctionnaire chargé en 2004 d'étudier le coût des bonifications de campagne double aux anciens combattants d'AFN, fonctionnaires et assimilés. Ses conclusions n'ayant jamais été rendues publiques, la représentation nationale ne sait pas le coût d'une telle mesure, ce qui l'empêche de formuler des propositions constructives. J'espère que vous aurez à coeur de nous transmettre cette étude le plus rapidement possible.
Enfin, je veux aborder une nouvelle fois la question de la date de commémoration. Depuis de nombreuses années, une écrasante majorité d'anciens combattants d'Algérie demande que le 19 mars soit reconnue comme date de commémoration du cessez-le-feu. Pourtant, en septembre 2003, c'est le 5 décembre qui a été élevé au titre de jour mémoriel, alors que cette date ne correspond en rien à la réalité des événements qui se sont déroulés en Algérie.
C'est grave, car la transmission de la mémoire aux nouvelles générations passe aussi par des commémorations, dates importantes qui devraient rassembler plutôt que diviser. Je le répète : le 5 décembre est à mes yeux une date farfelue, choisie par hasard dans le calendrier de l'ancien chef d'État,…