Certes, il s'agit d'un lissage, mais je trouve que l'argument de notre collègue Vercamer est plein de bon sens – puisque, dans cet hémicycle, on aime le bon sens, notamment au Gouvernement. Vous évoquez volontiers le problème des demandeurs d'emploi qui, en plus des réticences liées à la garde d'enfant et aux transports, hésitent à reprendre un emploi avec un salaire inférieur et dont la pérennité n'est pas assurée. La proposition de notre collègue permettrait de rassurer le demandeur d'emploi : au cas où l'emploi s'arrête, parce que l'entreprise ferme ou pour toute autre raison, il retrouve des droits qui ne baissent pas. L'explication de M. le secrétaire d'État implique tout de même une baisse, puisqu'elle prend en compte les douze derniers mois. Si le demandeur d'emploi avait un salaire de 2 000 euros et qu'il reprend un travail avec un salaire de 1 000 euros pendant plusieurs mois, le total sur douze mois sera bien inférieur, pour le calcul de l'indemnité, à ce qu'il aurait été s'il avait été calculé sur douze mois à 2 000 euros. Je trouve donc très intéressant l'amendement de notre collègue.