Nous sommes simplement des députés debout, qui n'acceptent pas le chantage dont vous êtes vous-mêmes les premières victimes ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Lorsque, le 8 janvier dernier, le Président de la République a annoncé abruptement la suppression de la publicité sur les chaînes du service public, il n'a pas évoqué la procédure de nomination du président de France Télévisions. Vous-même, monsieur Copé, avez approuvé après des mois de travaux les conclusions de la commission spéciale, qui n'a jamais remis en cause les conditions de cette nomination. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Et puis, au mois de juin, le jour même où vous remettiez votre rapport au Président de la République, celui-ci a décidé soudainement, de son propre chef – car c'est ainsi qu'il procède –, que le président de France Télévisions serait nommé et révoqué selon son bon vouloir. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Il nous a fallu ensuite attendre, après l'été, jusqu'à la fin du mois d'octobre, que le projet de loi soit adopté en conseil des ministres, puis qu'il soit inscrit à l'ordre du jour de notre assemblée, et son examen a commencé le 25 novembre dernier. Il devra entrer en vigueur le 5 janvier car le Président de la République, une fois de plus, en a décidé ainsi – la date butoir initialement fixée était le 1er janvier, mais le président de France Télévisions a insisté pour qu'elle soit repoussée au 5 janvier. Et vous voudriez que nous acceptions ce chantage ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)