Vous incitiez pourtant tous les Français à devenir propriétaires. Ils se retrouvent aujourd'hui piégés !
Le projet que vous nous avez fait examiner en urgence le 22 décembre dernier en commission des affaires économiques a pour objet de favoriser l'investissement public et privé.
Concernant l'investissement public, Éric Woerth disait lui-même hier soir, lors d'un entretien télévisé, que « la dépense publique est aussi une politique de relance » : voilà un bel aveu. Or, dans le même temps, vous continuez à vous désengager, à réduire les crédits dévolus aux services publics, à diminuer les effectifs de leurs personnels, qui sont pourtant des consommateurs stables.
S'agissant des collectivités locales, qui réalisent près de 75 % des investissements publics, il faudrait accompagner plus vigoureusement leur politique de grands travaux. Tous vos projets, pour être mis à exécution, nécessitent des sommes équivalentes à celles qu'elles engagent : le plan sur les infrastructures en est le meilleur exemple. Le gouvernement espagnol a décidé d'injecter des sommes beaucoup plus importantes dans ses collectivités.
Quant aux 2,6 milliards d'euros correspondant à l'accélération des investissements déjà programmés de l'État, ils ne sont que le rattrapage de retards pris dans le cadre des contrats de plan État-région. Du reste, les universités sont très inquiètes pour la réalisation du plan « Campus » – leurs présidents ont écrit à Nicolas Sarkozy.