Nous espérons bien être entendus.
Toutefois, comme je l'ai déjà dit, le plan de relance, dans son ensemble, et ce texte, en particulier, vont dans le bon sens.
Je ne reviendrai pas sur le choix du Président de la République, que nous partageons largement, de recourir à l'investissement plutôt qu'à la consommation pour relancer l'économie française – nous avons largement débattu de la question tant au cours de la défense des différentes motions que des explications de vote. C'est un choix de bon sens car l'investissement apporte, et apportera, une réponse aux difficultés et aux handicaps les plus lourds et les plus ancrés dans notre économie, notamment notre manque de compétitivité. L'investissement permet une réforme en profondeur de notre économie, qui l'aidera non seulement à faire face aux coups durs à venir, mais également à trouver une place de premier ordre dans un système économique profondément modifié par la crise.
Bien entendu, il était impératif de prévoir également des mesures ponctuelles pour aider notre économie à passer ce cap difficile. C'est ce que vous avez fait avec des mesures budgétaires et réglementaires de soutien à la trésorerie des entreprises et d'aide aux personnes les plus en difficulté. Il fallait trouver un certain équilibre : vous avez su le faire et nous vous en félicitons.
Votre plan n'est pas seulement équilibré, il est également complet puisqu'il s'adresse à tous les acteurs économiques : État, collectivités territoriales, entreprises et particuliers. Chacun est aidé et chacun est mis à contribution.
C'est toutefois au niveau local que la crise se réglera. Si l'État doit être le maître d'oeuvre et impulser la relance, notamment sur le plan financier, c'est aux collectivités territoriales qu'il appartiendra d'appliquer, chez elles, les mesures décidées, avec leur savoir-faire, leur connaissance du terrain et leurs moyens.