Monsieur Brard, je crois que vous êtes meilleur quand vous énoncez que lorsque vous dénoncez. (« Oh ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Votre lecture de l'avis du Conseil économique et social était parfaite. Je ne trouve d'ailleurs rien à redire à la dénonciation par cette institution de la financiarisation excessive de l'économie et d'un certain nombre d'abus. Vous avez eu l'honnêteté intellectuelle, et la grande prudence, de nous dire que cet avis n'émanait pas de la CGT. J'ai même cru comprendre que c'était la raison pour laquelle il était incontestable ! (Sourires.) J'en prends acte.
Je vous accorde qu'il faut dénoncer les abus, mais faut-il le faire de manière excessive ? Sur ce terrain, évidemment, je ne peux plus vous suivre. Vous évoquez les pertes d'emplois. Certes, elles existent, et c'est bien pour cette raison qu'existe un plan de relance, mais faut-il pour autant oublier que, pour qu'il y ait des emplois, il faut que des employeurs prennent le risque d'employer ?