Je ne plaisante pas, monsieur de Courson. On aurait pu penser que l'on allait tirer les leçons de cette crise et chercher ses responsables. Votre plan de relance montre le contraire. La seule conclusion qui s'impose est qu'il faut modifier le partage des richesses et ramener vers les salaires et le travail celles qui ont été dirigées vers le capital.
Cela aurait deux effets : limiter la quantité d'argent qui « coule à flots », selon Patrick Artus, et cherche toujours plus de rentabilité, d'une manière extrêmement nuisible pour l'économie, et augmenter la quantité d'argent attribuée aux salariés, ce qui permettrait consommation, production et emploi. C'est la faiblesse des revenus et de la consommation qui a poussé le capital à chercher dans la spéculation, notamment dans des produits financiers de plus en plus sophistiqués, le moyen d'accroître son taux de rentabilité. Il faut donc remplacer aujourd'hui un cercle vicieux par un cercle vertueux. Votre plan de relance ne le fait pas. C'est pourquoi nous voterons la question préalable. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)