Ce même Patrick Artus, professeur à la Sorbonne, écrit : « L'économie monde n'en est pas arrivée là par hasard, mais parce que l'ensemble des acteurs se sont tacitement entendus depuis plus d'une décennie sur un objectif unique : la croissance la plus rapide possible du crédit, quel qu'en soit le prix. Les faits sont là : banques centrales, gouvernements, institutions financières, banques commerciales, régulateurs, chacun à sa place a oeuvré pour que le monde se gave de liquidités jusqu'à l'overdose. » Répétera-t-on encore qu'on ne savait pas ? Nous, nous savions qu'on allait dans le mur. Stiglitz a écrit Quand le capitalisme perd la tête en 2003, et certains avertissements étaient encore antérieurs.