La part des profits non réinvestis, de plus en plus importante, est venue nourrir un flux de capitaux libres à la recherche d'une rentabilité maximale et qui ont constitué des bulles spéculatives, dans des domaines où la demande est forte, Internet, l'immobilier ou la finance elle-même, comme dans le cas du fonds Madoff.
Cette économie spéculative vampirise et pervertit l'économie réelle, entraînant une destruction massive d'emplois, facteur fondamental de l'aggravation de la crise, de précarisation et de chômage pour des millions de salariés. Cela a commencé avec les licenciements boursiers, que nous avons dénoncés des années durant, et qui s'amplifient actuellement parce que vous n'avez pris aucune mesure pour y mettre un terme. M. Sarkozy a reçu M. Mittal, M. Ghosn. Quelles conséquences concrètes ? Si on en juge par ce qu'on voit, par ce qu'on lit, ce sont des suppressions d'emplois alors que les entreprises en question ne connaissent pas de difficultés, si ce n'est celles qu'elles finissent par créer en annonçant des catastrophes pour elles-mêmes, altérant ainsi la confiance dont elles bénéficiaient.
Les dirigeants des banques et autres structures financières n'ont donc pas fait la preuve de leur efficacité, bien au contraire, et ont cultivé le culte des profits rapides et du court terme comme horizon indépassable. Par exemple, le développement des salles de marchés où se pratiquent des spéculations quotidiennes massives n'a pas pris fin, contrairement à ce qu'on pouvait espérer, avec le scandale de la Société Générale. En effet, quelques mois plus tard, la Caisse d'épargne a été à son tour touchée et a perdu 900 millions d'euros, M. Milhaud illustrant ainsi le proverbe chinois selon lequel l'expérience est un peigne pour les chauves. Si un braqueur volait 900 millions d'euros, que croyez-vous qu'il lui arriverait ? Il irait en prison pour longtemps ! Où est M. Milhaud aujourd'hui ? En prison ?