J'écoute avec intérêt mes collègues socialistes et communistes : j'ai pour eux, ils le savent, beaucoup d'estime, mais je les trouve d'un conservatisme torride !
Comment se caractérise la politique du logement depuis quelques années ? Par une complexité qui fait intervenir sur tous les axes de cette politique six ou sept interlocuteurs. C'est d'autant plus vrai depuis la décentralisation, qui a fait rentrer dans le jeu les collectivités locales, les départements et les agglomérations mais aussi les régions. Il faut aussi compter avec le 1 % logement – les partenaires sociaux – et avec le monde associatif. Ce fut d'ailleurs tout le sens de l'engagement de Mme Boutin, à l'époque où elle était parlementaire. Ce n'est donc plus l'État et son bras séculier qui produisent la politique du logement ; celle-ci résulte désormais d'un multipartenariat.
J'étais à votre place, monsieur le président, le 1er août 2003 lorsque l'Assemblée a voté la loi de Jean-Louis Borloo. C'est à lui que l'on doit l'émergence de ce partenariat qui réunit autour d'une même table l'ensemble des acteurs pour qu'ils s'entendent sur des objectifs prioritaires. Les ministres qui lui ont succédé ont poursuivi cette politique, et j'en remercie tout particulièrement Mme Boutin, dont on connaît la ténacité et les convictions.
J'entends des choses hallucinantes ! Comment prétendre, par exemple que le fait que l'ANRU s'occupe de plusieurs quartiers en rénovation signifie que l'État se désengage ! Arrêtez ! Monsieur Cacheux, voulez-vous que je vous donne la liste des dernières opérations ? Crachez-vous sur les 130 millions d'euros que la ville de Mons-en-Baroeul, municipalité de gauche, vient d'obtenir de l'ANRU ? et sur les financements obtenus par Tourcoing, elle socialiste aussi ?