J'ai eu l'honneur, dans un autre hémicycle, d'assister au débat sur la loi de bioéthique. Comment, là encore, aurait-on pu brandir la menace du couperet en limitant les interventions sur des questions aussi importantes que la recherche sur les embryons surnuméraires, pour n'en citer qu'une ?
Le PACS, enfin : comment penser un instant que le règlement que vous allez adopter aurait pu permettre un tel débat, sans la liberté individuelle de parole dont jouissent les parlementaires ?
En somme, comment imaginer une seule seconde que ces quatre lois aient pu être adoptées au terme de débats de moindre qualité, sans garantir l'écoute et le cheminement intellectuel qui ont permis d'aboutir aux résultats que nous connaissons tous ? Qui peut prétendre, en toute franchise, que le débat ne sert à rien ?
M. Deflesselles a tenu tout à l'heure des propos incroyables : nous pénétrons dans l'hémicycle, disait-il, avec un avis, et chacun sait ce qu'il pense.