Cet amendement de réduction de crédits a pour objet de limiter la hausse des moyens dévolus à l'ENA à l'augmentation constatée. En effet, l'École nationale d'administration, qui a entrepris une vaste réforme de sa scolarité, n'a toujours pas signé la convention d'objectifs et de moyens qu'elle doit conclure avec l'État et la hausse prévue de la subvention que lui verse ce dernier ne se justifie pas.
L'école s'est engagée à revoir à la baisse le nombre de ses élèves, ce qui est censé constituer une source proportionnelle d'économies. Par ailleurs, elle argue systématiquement depuis plusieurs années des frais immobiliers occasionnés par le déménagement à Strasbourg, ce qui ne peut sans cesse justifier l'augmentation des dépenses.
La situation des finances publiques de notre pays invite chaque acteur public à la responsabilité et à la diminution de ses coûts. La commission des finances entend donc rappeler à l'ENA qu'elle devrait, elle aussi, se montrer exemplaire dans la gestion des deniers publics, devant ses élèves comme devant l'ensemble des citoyens.