Je m'associe aux regrets d'Henri Emmanuelli. Les élus dans les circonscriptions desquels sont implantées des activités agricoles ont tous constaté, au moins dans le Sud-Ouest, les dégâts considérables que cette tempête a causés. Nous avons parlé tout à l'heure de la sylviculture, mais c'est également vrai de la pruniculture ou encore des cultures hors-sol, en particulier des serres. Cette tempête n'a pas épargné grand monde.
Il faut reconnaître que les pouvoirs publics, en particulier le ministère de l'agriculture, ont débloqué des moyens pour tenter de faire face aux besoins, dans l'urgence, mais nous savons aussi, objectivement, que ces moyens sont à ce jour insuffisants. Henri Emmanuelli a indiqué la position de la chambre d'agriculture des Landes ; c'est exactement la même que celle de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, et je ne doute pas que ce soit aussi celle des chambres du Gers et des autres départements frappés.
Je ne vous cache donc pas que je suis extrêmement déçu de l'attitude du Gouvernement, dont certains membres s'étaient déplacés pour indiquer ce que serait la solidarité nationale. Cette solidarité ne s'exprime pas aujourd'hui comme elle le devrait.
Nous étions en droit d'attendre autre chose en Aquitaine, en particulier après la visite du Président de la République, qui, dans les heures après la survenue des plus gros dégâts, avait laissé espérer aux professionnels sinistrés que l'État saurait répondre à leurs demandes. Je constate que tel n'est pas le cas.