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Intervention de Jean-Pierre Dufau

Réunion du 19 mars 2009 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2009 — Après l'article 5, amendement 89

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Dufau :

Je serai très bref parce que M. Henri Emmanuelli a fait montre d'une grande pédagogie sur ce dossier.

Il faut traiter séparément la tempête de 1999 et celle de 2009. En 1999, il est tombé environ moitié moins de bois qu'en 2009. De plus, ceux-ci ont pu être stockés, arrosés et écoulés grâce à un marché espagnol florissant. L'Espagne connaissait alors un boom immobilier et le bois a été acheté à un prix raisonnable.

On a demandé aux sylviculteurs, propriétaires privés, qui possèdent 75 % environ de la forêt, de reboiser. Ils ont consenti cet effort. Dix ans après, cette catastrophe touche ce qu'ils ont reboisé et l'ancienne forêt qui n'était pas tombée.

Nous sommes maintenant face à une situation inextricable. On sait, en effet, que quarante ou cinquante ans sont nécessaires pour rentabiliser les sommes investies dans la forêt. Qui va le faire à l'heure actuelle ? C'est la quadrature du cercle ! Premièrement, comme cela ressort du rapport Bussereau, il n'est économiquement pas envisageable d'assurer ces biens. Deuxièmement, le code forestier et le code général des impôts rendent le reboisement obligatoire et posent le principe de l'interdiction de défricher. Ce reboisement est nécessaire tant du point de vue économique que climatologique, comme cela a été expliqué, pour assainir les Landes et la Haute-Lande, en particulier.

Ce reboisement est donc obligatoire. Les sylviculteurs, frappés à deux reprises, font appel à la solidarité nationale pour obtenir une aide de 300 millions, alors que le coût du reboisement est évalué à 1 milliard, ce qui représente moins du tiers. La solidarité peut s'exprimer dans le cadre de cette indemnisation. Nous devons prendre ce problème à bras-le-corps et en toute lucidité. Nous pouvons certes discuter, mais ne mélangeons pas les débats et traitons les problèmes les uns après les autres !

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