C'est tout simplement que vous n'étiez pas là, chers collègues de la majorité. Vous n'étiez pas là parce que beaucoup d'entre vous, et cela les honore plutôt, ne souhaitaient pas associer leur nom à ce projet calamiteux, liberticide et archaïque.
Et comme l'Assemblée a dit non, on la somme de recommencer, de délibérer à nouveau, de se déjuger, pour qu'enfin elle dise oui ! À quoi sert donc le Parlement dans ces conditions ? Dans la République de M. Sarkozy, les députés n'ont qu'un droit, celui de dire oui. D'ailleurs, le président de votre groupe vous l'a écrit, chers collègues de l'UMP : « Ce n'est désormais plus la teneur de ce texte qui est en cause. » Voilà au moins qui est clair : renoncez à penser, obéissez et taisez-vous ! Au moment même où, pour sa campagne d'autopromotion, M. Copé publie un livre, qu'il a, de façon inénarrable, intitulé Un député, ça compte énormément, voilà qui est effectivement cocasse. (Rires et applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)