…ce que sera le Parlement dans les années et sans doute les décennies à venir, puisque, vous l'avez compris, la gauche se prépare, hélas ! à dire non.
De votre bulletin dépendra notre capacité à prendre toute notre part dans les grandes réformes. L'enjeu est considérable. Il s'agit d'une transformation profonde du mandat de parlementaire.
Depuis des décennies, les réformes sont préparées dans les ministères, décidées dans les ministères, appliquées depuis les ministères. Et les parlementaires se sentent trop souvent peu entendus, voire incompris et marginalisés. Et ils le disent.
Voilà qu'avec la modernisation de nos institutions, ceux qui sont en prise directe avec les Français, ceux qui sont en permanence à leur écoute sur le terrain, vont être associés dès le début à la préparation des réformes.
Aucune loi ne pourra plus être mise à l'ordre du jour et votée sans une véritable coproduction en amont entre le Gouvernement et le Parlement, avec à la clé des études d'impact. Aucune politique publique ne sera plus à l'abri d'un contrôle rigoureux et transparent.
Pour conclure, avant de voter, posons-nous une question, une seule question, la dernière : si le non devait l'emporter, on en resterait au statu quo. En conscience, demandons-nous si nous préférons le statu quo avec ses immenses faiblesses aux avancées indéniables de cette réforme.
J'ai l'intime conviction que cette réforme donnera à chacun de nous les moyens de mieux remplir sa mission au service des Français. Tout dépend maintenant de nous. L'histoire ne repassera pas les plats une seconde fois. Chacune et chacun de nous est placé devant ses responsabilités et devant son destin. C'est maintenant ou jamais ! (De nombreux parlementaires se lèvent et applaudissent.)