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Intervention de Arnaud Montebourg

Réunion du 21 juillet 2008 à 15h30
Projet de loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la ve république — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Montebourg :

Monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les membres du Congrès, pendant cette réforme, les députés socialistes ont défendu avec la même constance et fidélité l'ambition de leur vision pour la démocratie française. Ils ont dessiné, par leurs contrepropositions, en héritiers dignes et raisonnables de Jean Jaurès, l'esprit et la lettre de la VIe République qu'ils seront certainement, si l'histoire les y appelle, amenés à établir avec les Français. C'est au nom de cette ambition exigeante, sans jamais varier d'un pouce, que nous avons affirmé notre disponibilité pour un compromis, même imparfait, dans lequel nous aurions pu nous retrouver et que nous aurions voulu voir s'accomplir pour la République et pour la France.

Nous avons pris le soin, à chaque instant, de tendre la main, en donnant ses chances à cette réforme qui aurait pu être celle de tous. Nous avons multiplié les occasions publiques de dialogue. Nous avons présenté avec la même patience et le même goût de construire, au-delà des graves désaccords qui nous opposent, monsieur le Premier ministre, sur d'autres terrains, nos justes et raisonnables revendications.

Les réformateurs passionnés et les amoureux de la démocratie ont été, dans nos rangs, malheureusement dédaignés, et leurs propositions le plus souvent rejetées.

Si nous avons défendu avec force l'exigence de la séparation des pouvoirs, c'est parce que nous déplorons chaque jour un peu davantage les pratiques actuelles du pouvoir, du régime, de confusion et de concentration des pouvoirs.

Malheureusement, cette réforme entérine et institutionnalise dangereusement une forme nouvelle de monocratie, tous les pouvoirs dérivant d'un seul. Car la première victime de cette réforme, monsieur le Premier ministre, c'est vous et votre gouvernement. De nombreuses dispositions accroissent l'emprise du pouvoir présidentiel (« C'est faux ! » sur plusieurs bancs), lui-même incontrôlable, au détriment de celui, contrôlable, du Gouvernement.

Vous avez déjà ainsi perdu le pouvoir de prononcer seul le discours de politique générale, qui sera désormais celui du Président s'adressant à ce Congrès.

1 commentaire :

Le 14/08/2011 à 14:23, YVAN BACHAUD (retraité) a dit :

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M. MONTEBOURG écrit ci dessus:

" Les réformateurs passionnés et les amoureux de la démocratie ont été, dans nos rangs, malheureusement dédaignés, et leurs propositions le plus souvent rejetées."

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MAIS M. MONTEBOURG QUI en 2001 dans son appel a la rupture lors de la création de la Convention pour la 6 ème République (C6R)exigeait le référendum d'initiative populaire.

N'a déposé aucun amendement en sa faveur.! :-( :-( Comme il avait fait au moement de l'adoption de la loi du 13.08.2004!! Pas un amendement pour le RIC/RIP communal...

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