Voilà pourquoi notre République laïque affirme le rôle fondamental des partis politiques tout en proscrivant les mandats de vote impératifs. La discipline de vote qu'on souhaiterait, à droite comme à gauche, imposer dans ce débat n'est pas l'interdiction de penser. Et nous pensons que, sur un sujet aussi capital que les institutions, nous devons dépasser les clivages partisans traditionnels et nous laisser guider par la seule préoccupation du bien public. (Applaudissements sur de nombreux bancs.)
Pour autant, nous n'estimons pas que ces clivages soient désuets ou inutiles. Les radicaux de gauche sont dans l'opposition et ils s'y tiennent fermement. (Exclamations sur quelques bancs.) Vous avez pu, monsieur le Premier ministre, comme plusieurs membres du Gouvernement, éprouver cette fermeté dans le débat depuis plus d'un an : les radicaux de gauche s'opposent sans réserve à votre politique, et notamment à ses effets sociaux. Ils ne seront pas moins déterminés demain qu'hier, soyez en assuré.
Mais pour aujourd'hui, nous avons à nous prononcer sur un sujet qui dépasse l'opposition habituelle entre la droite et la gauche. Voulons-nous, oui ou non, faire un pas significatif dans le sens de la modernisation et de la démocratisation de notre Constitution ? Pour les radicaux de gauche, pour le RDSE, la réponse est oui, clairement oui ! (Applaudissements sur de nombreux bancs. – Huées sur de nombreux autres bancs.)