S'agissant du bilan carbone, sur quinze ministères, sept ont déclenché les opérations, les appels d'offres ont été lancés et les entreprises choisies. L'objectif – le Président de la République l'a récemment rappelé lors d'un conseil des ministres – est que les quinze ministères aient fait ce bilan avant la fin de l'année. Tel est l'état précis.
Nous avons quitté les locaux de l'avenue de Ségur, qui seront vendus dans un mois et demi. Je ne peux donc pas répondre à votre question sur ce qu'est là la consommation en kilowattheures.
Enfin, votre troisième point s'avère plus problématique. Nous rencontrons, en réalité, un furieux problème de filière. Nous craignons que la pression exercée sur l'État et ses établissements publics pour la rénovation de leurs bâtiments ne provoque la formation d'un goulet d'étranglement, les professions de la rénovation ne pouvant répondre à la demande. Autant il s'agit d'une incitation pour le secteur privé – on peut discuter du nombre ; nous nous sommes accordés sur 400 000 logements sociaux –, autant c'est une obligation en ce qui concerne les bureaux. À partir de 2010, la pression portant sur les bureaux et sur tous les établissements publics d'État sera gigantesque. Quel est le niveau d'engorgement possible, raisonnable, souhaitable ? Telle est la question. Je ne suis pas expert en la matière. Le délai doit-il être de cinq, sept ou dix ans ? Le plus important, pour moi, est que les audits énergétiques débutent immédiatement. En effet, ce sera globalement rentable : ont été mis en place des financements et un prélèvement sur chaque administration à notre profit qui sera restitué pour paiement des opérations, de sorte que ces administrations ont objectivement intérêt à effectuer ces rénovations.
Vous considérez que le délai de dix ans est un peu long. Faut-il prévoir sept ans ? Le délai de cinq ans à compter de la date du débat nous paraît un peu court, en tout cas. Voilà, très franchement, l'état de ma réflexion.