Je comprends le raisonnement de M. le ministre, mais le chantier, énorme, s'étend jusqu'en 2050. À cette date, il est vraisemblable que tout logement consommant encore 150 kilowattheures par mètre carré et par an sera considéré comme une passoire thermique ! Pourquoi, dès lors, effectuer une rénovation en deux fois alors qu'on pourrait le faire en une seule ? Sur trois ou quatre décennies, c'est même économiquement avantageux. Certes, entre une opération de rénovation visant à réduire la consommation de 150 à 80 kilowattheures et une autre de 400 à 150, le coût marginal de la première est bien plus important – d'où votre préférence pour une rénovation par étapes –, mais de nombreuses associations estiment qu'il vaut mieux bien faire du premier coup. Je maintiens donc mon amendement : mieux vaut faire des logements bien isolés que des logements moyennement isolés, comme ce sera le cas avec l'amendement intermédiaire de M. Pancher, accepté par M. le rapporteur.