Ce que nous attaquons, c'est la politique qu'elle défend, et nous avons même la faiblesse de penser qu'elle la défend parfois à contrecoeur !
Nous sommes bien obligés d'établir des comparaisons avec ce qu'ont fait, avant elle, d'autres ministres de la culture. Je suis président du conseil général du Gers. En 1988, ce département comptait vingt-deux salles de cinéma qui auraient pu disparaître, comme les cinémas de quartier dont parlait Patrick Bloche – sauf que dans mon département, les quartiers sont éloignés de trente à quarante kilomètres. Mais ces salles de cinéma ont été sauvées parce qu'en 1988, un ministre de la culture qui s'appelait Jack Lang a mis en place, avec des élus clairvoyants, un programme de sauvetage. Aujourd'hui, il y a donc vingt-trois salles de cinéma dans le Gers. Le conseil général est propriétaire de dix d'entre elles et il y effectue des travaux afin que, dans un département rural, on puisse voir des films de qualité dans de bonnes conditions, sans être obligé d'aller dans les multiplexes de Toulouse. Dans le département du Gers, notre slogan, c'est : ni OGM ni MGM ! La Metro Goldwyn Mayer n'a pas plus sa place chez nous que Monsanto. (Sourires)