Cet amendement vise à combler une lacune de notre Constitution. Si la presse n'est pas un pouvoir à proprement parler, sa liberté et son pluralisme sont essentiels à sa libre expression et à la formation de l'opinion publique.
Nous proposons, après l'article 4 de la Constitution, d'insérer un article 4-1 ainsi rédigé : « Les médias concourent, par leur pluralisme, à la libre information des citoyens. La loi garantit leur indépendance ».
Cet ajout constitue un garde-fou contre une loi qui risquerait d'entraîner une concentration excessive de la presse, de l'influencer ou de restreindre le pluralisme en lui donnant la possibilité d'être protégée par la Constitution.
Que la loi garantisse l'indépendance des médias est bien la moindre des choses. Si un outil de communication perdait son indépendance et était soumis à la pression de groupes économiques, financiers ou industriels importants – pouvant influencer l'opinion, à savoir les électeurs, notamment ceux du Parlement ou des collectivités locales – il est à parier que ceux-ci n'hésiteraient pas à user de leur pouvoir pour obtenir des décisions politiques qui leur soient favorables. J'ai, du reste, déposé une proposition de loi à cet égard.