Je remercie le président de la commission de s'être déclaré favorable à cet amendement que j'ai déposé à la dernière minute.
Je vais vous faire plaisir, monsieur le secrétaire d'État, et retirer mon amendement. (Sourires.) Mais je vous mets en garde : à la fin de l'année, il sera trop tard. Le personnel de salle bénéficiera en effet d'une hausse mécanique de son salaire de 10 % à partir du mois de juillet. Les choses vont donc très vite, et je m'en félicite. Mais croyez-vous sincèrement que, après six mois d'application de cette mesure, soit au 31 décembre 2009, ce personnel acceptera qu'on reprenne une part de son acquis au profit des plongeurs ? Pensez-vous, en votre âme et conscience, que ce soit jouable ? De deux choses l'une : ou vous parvenez, en séparant cette question précise de la négociation, à un accord pendant l'été, ou il sera trop tard, car vous savez bien que, dans notre pays, un acquis de six mois devient quasi irréversible.
Je sais que vous êtes consciencieux, et je n'exige pas d'engagement de votre part, monsieur le secrétaire d'État ; mais la logique veut, selon moi, que ce point soit traité à part dans la négociation, afin qu'un accord intervienne au plus vite : on ne pourra pas reprendre après six mois ce que les intéressés considéreront comme acquis. Par ailleurs, il existe une véritable injustice à l'égard d'une partie du personnel. La « plonge » est peut-être une activité moins prestigieuse, mais celui qui l'exerce, et que l'on ne voit jamais, doit bénéficier, au même titre que les serveurs, de la mesure dont nous débattons. Je retire donc mon amendement, mais vous demande, monsieur le secrétaire d'État, d'aller vite ; faute de quoi on ne pourra plus renégocier.