Voilà une répartie assez conforme à vos prestations habituelles, monsieur Mallot !
Au sortir de la IVe République, les parlementaires jouant volontiers de leur liberté de soutenir ou non le Gouvernement, de mauvaise habitudes avaient été prises. C'est pourquoi, à l'époque, il fallait éviter que les ministres qui venaient de quitter un gouvernement ne retournent à leur banc perturber la vie démocratique, ce qui s'était quelquefois produit. Aujourd'hui, de telles craintes n'ont plus lieu d'être, et que se passe-t-il dans la pratique depuis bien des années ? C'est le règne de l'hypocrisie.
Ce n'est pas non plus sans hypocrisie que l'opposition dénonce une volonté d'omniprésence du Président de la République, là où il ne fait qu'assumer au grand jour ce que tous ses prédécesseurs de la Ve République ont fait avant lui, et qui tient à son rôle de responsable de l'exécutif.
Mais la principale hypocrisie, c'est d'empêcher des parlementaires démocratiquement élus de retrouver leur siège et de les contraindre à attendre que leur suppléant démissionne pour qu'ils puissent se représenter. D'autant que les partielles, auxquelles la participation est extrêmement réduite, frisent la parodie et ne constituent peut-être pas une forme d'expression particulièrement démocratique.