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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 31 octobre 2008 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 — Après l'article 61, amendements 221 220 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Cela me fait penser aux discussions que nous avons eues sur l'ISF. Vous aviez comme ministre quelqu'un qui s'appelle Nicolas Sarkozy. Après avoir résisté, pour les apparences, aux propositions de certains parlementaires, le ministre accompagna ces amendements, comme vient de le faire Xavier Bertrand, dont il faut dire qu'il est beaucoup plus stylé que son prédécesseur et qu'il sait mettre dans les formes plus de lien, plus de miel, plus d'anesthésiant.

Tout cela est très cohérent avec les amendements d'Yves Bur tout à l'heure. Je comprends d'ailleurs la bataille d'Yves Bur contre la consommation d'alcool. Il tient à livrer à Mme Parisot des gens en pleine forme le plus longtemps possible pour permettre de mieux les exploiter.

Nous savons bien ce qui va venir après : le rallongement du nombre d'annuités. Ce qui sera d'autant plus aisé qu'on aura repoussé la limite à 65 ans – et même notre collègue Tian égrenait les chiffres tout à l'heure : 66, 67, 68, 69, 70 !

Monsieur le ministre, M. Tian et quelques-uns de ses collègues de l'UMP savent compter au-delà de soixante-dix : ce n'est donc pas du tout rassurant ! Vous nous dites que c'est la revendication des salariés, mais depuis quand des salariés qui demandent que les doits collectifs soient sacrifiés doivent-ils être entendus ? Il faut avoir le courage de dire non – par exemple pour le travail du dimanche. Si on vous suit dans votre raisonnement, on peut renoncer à tous les droits conquis depuis la Révolution française, y compris ceux qui protègent la santé et l'intégrité de la personne. On ne peut pas vous suivre sur ce point. C'est l'honneur des parlementaires de défendre les droits fondamentaux de nos concitoyens.

Monsieur le ministre, vous disiez qu'il fallait remettre les pendules à l'heure : en réalité, vous changez de fuseau horaire ! Nous voilà déjà sur celui de Washington, pas la ville de Barack Obama, mais celle de Bush, l'idole de votre mentor. C'est comme cela que vous remettez les pendules à l'heure : vous faites tourner les aiguilles à l'envers ! Si cela continue comme ça, on va se retrouver avant 1936 !

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