Je vais émettre un avis réservé – et pas seulement parce qu'il me faudrait lever le gage, madame la présidente. Je ne crois pas que la création d'une incitation fiscale favorisant l'implantation de distributeurs automatiques de fruits et légumes soit susceptible de développer leur consommation. C'est le comportement nutritionnel de nos concitoyens qu'il faut modifier. Si ces distributeurs sont amortis plus rapidement mais ne sont pas utilisés par les consommateurs éventuels, cela ne servira à rien. Les appareils seront amortis, mais les fruits et légumes pourriront dedans. Je ne vois guère d'avantage à cela.
Nous entendons poursuivre notre action par le biais de campagnes de communication et de messages sanitaires destinés à sensibiliser les Français aux questions de nutrition. Mais la communication ne suffit pas et il faut aussi aller au plus près des enfants. Ainsi, avec l'appui des collectivités territoriales, nous avons lancé, depuis la rentrée, le programme « Un fruit pour la récré », qui consiste en une distribution gratuite de fruits dans les écoles situées dans des zones d'éducation prioritaire. Ce type de dispositif est, à terme, beaucoup plus efficace.